Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
supplément d'âme
supplément d'âme
Publicité
Archives
27 octobre 2008

dans la nuit

J'ai choisi de ne pas me rappeler.C'est plus facile pour oublier. Mais parfois, ce sont les autres qui vous rattrapent avec leurs souvenirs, leurs questions. La vie aussi. J'ai fait des erreurs et je ne les regrette pas. Ou plus. Elle me disait "tu m'aimes?" et pensait "tu pars?". A cette époque,j'aurais donné ma vie pour elle. Elle était ma vie. Elle m'avait donné vie. Ces quelques jours avec elle m'ont sauvé. Et je suis parti. Je l'ai laissé là, elle et son monde qui n'avait jamais été le mien. Sans me retourner.

Je croyais que c'était plus important, tu comprends? J'étais un con. Dans ses bras, le temps s'est arrêté. Un mas délabré, sur les hauteurs, un mur  alangui de pierres plates chauffées au soleil avec la tête d'un lézard qui pointait entre deux éclats, les champs d'olivier où la terre jaune croulait sous nos espadrilles, ces draps blancs froissés. Plus jamais je n'ai connu cette fièvre. Le temps a passé, je ne me suis pas arrêté mais toujours j'ai cherché en vain ces moments. Quand les corps se heurtent de trop s'être attendus, les doigts qui trébuchent comme en terre inconnue, le feu qui s'allume dans mon ventre, je te connais depuis toujours, nous sommes deux parce que nous avons été séparés, comme deux siamois, parfois je suis sûr qu'il n'y a pas d'autre explication tant chacun de tes gestes est celui que j'attendais, je repense alors à cette phrase de Pakan du peuple disparu qui dit à Elea "je suis à toi" quand nous disons "tu es à moi". Quelle erreur. J'ai cru que je pourrais vivre de ces instants volés, remplir ma vie avec parce que je croyais que mes idées valaient bien plus que ça quand la vie, c'était toi. Je me suis tellement trompé. Aujourd'hui, tu viens me demander des comptes.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité